Une analyse c'est quoi?

A tous ceux qu’une analyse pourrait tenter…

C’est au retour de son service militaire, en Allemagne, qu’il n'avait pas très bien vécu (17 mois de galère), qu’Antoine s’aperçut que plus rien n'allait chez lui.
Il se sentait décramponné de la réalité. Il lui fallait affronter sa vie et il n’arrivait pas à se projeter dans le futur… Son futur !

A sa naissance, en guise de « comité d’accueil », autour du berceau : un géniteur « courant d’air », une mère complètement dépassée, mais aussi un grand père qu’il avait adoré et quelques bonnes fées…
Reconnu tardivement, il avait eu droit à deux beaux-pères qu’il n’avait pas aimés ….
De cette famille explosée, maintenant on dit "recomposée", il n'attendait rien. Des gens frustres, peu intelligents et qui semblaient venir d'une autre époque, celle où tout ce qui n’était pas obligatoire, était interdit,quand à la communication elle était réduite au minimum.

Malgré des études brillamment commencées et une éducation très classique, il ne se sentait pas bien dans sa peau, alors que les amis de son âge semblaient goûter aux plaisirs de leur jeunesse, insouciants et sans complexes !
Antoine était trop « comme il faut », sa timidité qu’il essayait de cacher, sa peur d’affronter l’existence, son manque de confiance en lui, des accès de tristesse faisaient qu’il rasait les murs…
Il avait bien relevé un certain perfectionnisme dans son travail en même temps que beaucoup de contradictions et des angoisses dont il ne pouvait trouver la source.

En allant rendre visite à son libraire qui était devenu un ami tant il lui avait acheté de livres, car la lecture était sa passion, son regard se porta sur un ouvrage de S. Freud. Il était comme attiré, magnétisé par le titre « Introduction à la psychanalyse ».
De son bac « Math Elem » il ne restait de Freud que 2 lignes très vagues, dans le fatras des œuvres littéraires diverses. (C’était bon pour le bac philo…)
Il dévora le livre d’un trait, bon sang, mais ce dont parlait ce Freud lui disait quelque chose, la libido, l’inconscient, la névrose (un conflit refoulé) le moi, le ça, le sur moi, les rêves…
Tout cela lui causait, il se reconnaissait plus ou moins et puis ce Freud, son génie, son parcours le moins fréquenté, sa souffrance et sa vie vouée à la compréhension de la misère psychique de ses semblables lui plaisait.
Mais il savait que l’on n’était pas rassasié parce que l’on avait lu la carte dans un restaurant, donc il fallait passer sur le divan !

Quelque chose dans la nuit de sa vie venait de s’éclairer, peut être enfin le bout du tunnel, maintenant il savait ou il allait : son analyse avait déjà commencé.
Rien ni personne ne pourrait entraver sa volonté…car quelque part son « transfert » était déjà en marche…
Mais ce qu’il ignorait c’est ce qu’inconscient voulait ne pas se dire !

A suivre …

Sigmund

Mais ce qu’il ignorait c’est ce qu’inconscient voulait ne pas se dire ! écris-tu Sigmund...

D'abord, bien le bonjour à toi et aux tiens !

Ma petite expérience est que mon Inconscient veut me communiquer plein de trucs mais que j'ai pas mal de résistances ( conscientes ou inconscientes ? )

Parfois, je pense ( ou j'imagine ) que ce sont les défenses du Moi qui bloquent ce que mon Inconscient veut me dire. Si je veux me souvenir de mes rêves, je m'en souviens...Si je ne veux pas, je me mets en "mode vacances"...

Mais bon, les vacances aussi c'est pas mal !

Le bout du tunnel ? N'est-ce pas la mort, tout simplement ? À vivre pleinement, bien entendu !

Ce sera tout pour aujourd'hui...comme dirait l'autre !

Cordialement vôtre ! Bises et tout ça ! Zoé

Bonjour Sigmund

« car quelque part son « transfert » était déjà en marche… »ta citation

Lacan disait que : « Le conscient communique avec l'inconscient par le préconscient grâce au langage. Il ne se distingue pas du conscient par nature mais par degré. »

Je serais plutôt d’accord avec cette formulation, quoi que ? selon le cheminement des tours et des contours du parcours, (j’avait tapé : parcorps ?!
Hum mm !

Je pense que ceci est valable pour une caractéristique d’une tranche d’age évolutive dans sa continuité ...mais savons tous que les cellules ne ce régénèrent ...qu’en régression…,sinon nous serions des’’ immortels’’ !...par le corps.

D’où à mon avis ta réflexion, sur ta citation :<< « Mais ce qu’il ignorait c’est ce qu’inconscient voulait ne pas se dire ! »

Et oui, même Lacan, Freud et bien d’autres hommes de réflexion, d’analyse, et d’expérience avaient leur limite de connaissance, avec tout le respect que je leur dois…
Ce qui est logique d’ailleurs sinon, il n’y aurais plus que la réalité de « « Dieu, L’Egrégore…Laissant entendre que les vérités ne seraient plus dans la diversité …
Cela serait la fin de l’être humain d’exister par lui-même … en l’état, je veux dire de par nature …

Bien sur que ceci n’engage que celle qui l’écrit en cet instant 13h33 ce jour le 16 octobre 2006!(c'est le 99eme anniversaire de mon père ...)!

Marielaine !

L’inconscient…

Bonjour Zoé

Et bien non le bout du tunnel, ce n’est pas forcément la mort comme tu dis, mais plutôt une vie améliorée.
Quand à ce cher inconscient, eh bien il reste toujours dans l’ombre de notre psyché.
Ni Freud et ses sept « topiques », ni Lacan, avec son célèbre « l’inconscient est structuré comme un langage » et sa chaîne des signifiants, n’y a changé grand-chose…
Quand au génial Jung et son inconscient collectif, il n’a fait qu’ouvrir la porte sur un domaine immense et pour le suivre, ce n’est pas de la tarte !
Instance du ça, ou situé avant le préconscient, cela ne change pas grand-chose à la compréhension.
La « mayonnaise » analytique concernant l’inconscient se découvre sur le divan et pas d’une manière livresque !
D’où le nombre invraisemblable de théories sur l’inconscient !

Et cela pose l’épineux problème de la qualité du couple analysé-analyste !
A trop vouloir intellectualiser… On finit comme Lacan et ses nœuds Borroméens.
L’analyse ce sont les « tripes », et c’est bien ! Après et seulement après, il est possible d’émettre modestement une théorie.

Antoine comprendra vite cela et jettera aux orties momentanément ses livres sur le freudisme.

« On ne voit bien qu’avec le cœur… »

Bises

Sigmund

Je t'ai lu Sigmund et je suis tout à fait d'accord avec toi.

Je meurs continuellement : à mes idées, mes chimères, mes fantasmes. Chaque mort entraîne une nouvelle naissance.

Pour les théories par contre, je crois que je vais laisser ça à d'autres. Chacun son métier et les vaches seront bien gardées.

J'essaie d'être à l'écoute tout simplement et c'est déjà pas mal !

Bises, Zoé

Bonjour tout le monde,

Sigmund:"Quelque part son transfert était déjà en route"... intéressante phrase...
Transfert né d'une lecture;transfert à qui?

Amitiés,

Bonjour à tous (le transfert)

Jung dans son ouvrage "l'homme à la découverte de son âme" écrit que, face à sa souffrance psychique, l'homme tente de trouver une solution, comme il peut.

A qui revêler son mal-être ? Sûrement pas à la famille (nid de vipéres souvent!). Quant aux "amis", à part une oreille distraite...
Et qui peut comprendre ?

Antoine avait reçu une éducation catholique et à "confesse" les péchés véniels et mortels lui paraissaient d'une autre époque, alors que lui n'aurait pas même su faire de mal à un scarabée

La découverte de cette "cure analytique", c'était en quelque sorte sa terre promise et l'espoir d'une autre vie et cela avait éveillé en lui un formidable entousiasme...
Son transfert, ce n'était pas encore sur l'analyste qu'il le faisait, mais sur l'analyse, et il se projetait entièrement dans cet univers.

Mais ce qu'il ignorait, Antoine, c'est que son idéalisation du processus psychanalytique, eh bien c'était une belle ... résistance ! (Michael Balint...Karl Abraham!)

Autant de choses que tu dois déjà savoir, Chére Soleille.

Amitiés


Sigmund

C'est très intéressant Sigmund !

A+ Zoé

Toute réflexion qui tend vers l'introspection,est -ce vraiment de la résistance notamment pour qui a reçu une éducation judéo-chrétienne?
La barrière du péché est une résistance sur lit de complaisance et aller voir ailleurs si on peut y être,c'est la résistance qui lache...

Amitiés,

Bonjour

je ne fais que me placer dans la résistance selon les psychanalystes.
C'est à dire tous ce qui empêche les matériaux de l'inconscient de remonter à la conscience..
Que l'on soit athée ou bouddiste ou autre !
F Dolto était croyante ce qui ne transparaissait pas dans sa pratique (contre transfert!)
D'autre part le lien transférentiel n'est pas forcément l'analyste...

Amitié

Sigmund

Je ne cherche pas à te contredire:

Prétendre que la vérité est ailleurs reviendraità dire qu'elle est nulle part donc partout!

Amitiés,

Ici ou ailleurs, sommes-nous dans l'illusion ou la réalité ?

Transe-faire quand tu me tiens !

C'est vendredi ( dans ma tête parce que ce soir on fête... tu vois même le temps se métamorphose quand on ça nous tente ! )

et je cherche une poésie de Victor Hugo, pouvez-vous m'aider ?

Ça ressemble à ceci :

L'homme de cinq ans m'a donné une leçon de poésie
D'une vieille clé rouillée trouvée dans le jardin
Il a fait un bateau pour naviguer sur les mers

Les résistances, Hugo, l'égo, la clé, l'analyse, la poésie...et attendez que je vous parle des neurosciences...Quel fouilli tout ça ! Un désordre qui trouve son ordre !


Et... je n'ai pris aucune drogue, aucun alcool, je ne suis pas non plus dans un état de jeûne avancé. Je navigue dans des eaux troubles ( pas tant que ça quand même ) histoire de voir si j'y suis.

Bonne journée et mes excuses les plus sincères pour avoir présenter un peu de "nulle part" dans cette discussion très intéressante.

Sigmund, déplace mon post si ça te fait plaisir car j'aime bien les voyages.... Peut-être aurais-je dû le poster au café ?

En tout cas, très sincèrement,

Bonne journée ! Zoé

Le corps qui se met en auto défense …c’est aussi cela la résistance qui occasionne la cause à effet …d’autre affait!
Le lâché prise, même devant les aberrances, (en certaine circonstance de psychanalyse…)

« D'autre part le lien transférentiel n'est pas forcément l'analyste... »

Pas si sûr Sigmund…encore faut-il savoir qui ?est qui ?mais peu …de possible!

La voici –la voilà
La part du nulle de toute part !?
Ou ail-leur ver-ité !

Me vain à l’esprit cela !
Ou j’ouvrie les légendes des siècles en pensant à …
Ou je tombis sur ceci !

Le laisser libre est peu sage ;
C’est moi qui suis ma cage
Est c’est moi qui suis ma clé.

Soit que je vienne ou que j’aille,
Je tire seul mon verrou.
Ah !tu trouves que je bâille
Trop librement dans mon trou !
Mais sort donc de ton…
Ce n’est que jeudi…

Amicalement... !
A...l…E !

Et s'il n'y avait ni clé, ni cage ?

Le grand ego n'a pas beoin de moi...

Mais qui donc a dit ça ?

Ni clef,ni cage,ni oiseaux,ni Maitre......

Mais quand même quelque chose.

"SANS QUOI.. ENFIN! SERAIS JE LA POUR VOUS EN CAUSER"
Bon je me mets à imiter LACAN maintenant...
Je vous prie de bien vouloir m'excuser.

Amitiés

Sigmund

Sigmund

Ne te laisse pas distraire et continue ton histoire d'Antoine.

Y en a qui suive le feuilleton

Gouachita

Ok Gouachita, merci de ce rappel à l'ordre...Je vais essayer d'être plus gentille et de suivre le feuilleton. Promis !

Bises, Zoé

Bon, la suite de l'histoire, c'est pour quand?

Gouachita